04 Decembre 2020

Chantal Lamarre, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ? 
Je suis une femme passionnée, active et très sociable qui espère le bien de tous. Le plus important pour moi, c’est ma famille. Avec mon conjoint nous sommes très proches depuis 40 ans et nous nous entraidons beaucoup. Notre fierté, ce sont nos enfants : Mélanie, merveilleuse jeune femme de 34 ans ayant une trisomie, est notre rayon de soleil, et Steve notre garçon sportif de 30 ans qui a persévéré pour devenir ingénieur. Il y a de cela trente ans, avec une vingtaine de parents, mon conjoint et moi avons fondé l’Association de parents d’enfant trisomique-21 de Lanaudière. J’ai fait partie du conseil d’administration durant sept ans et depuis je travaille à l’APETL comme directrice. J’espère pouvoir continuer encore plusieurs années à m’investir auprès de cette association et auprès des personnes ayant des besoins particuliers. C’est pour moi une implication valorisante et gratifiante que je fais avec passion.

De quand date votre collaboration avec la Société québécoise de la déficience intellectuelle ? 
Grâce à l’APETL qui en est membre, j’ai la chance de connaître la Société québécoise de la déficience intellectuelle depuis plus de 25 ans. Nous avons toujours suivi la Société, j’ai même eu la chance de participer à plusieurs colloques et formations qui m’ont grandement aidée, autant dans mon rôle de parent que de directrice.

Pourquoi votre engagement auprès de la Société ?
Je siège au conseil d’administration de la Société depuis plus de deux ans, et je suis fière d’en faire partie pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Comme sa mission est principalement la défense des droits de ces personnes ainsi que de leur famille, c’est un engagement qui va très bien avec mes valeurs sociales, de justice et d’équité pour tous.

Quels sont les grands sujets sur lesquels rester particulièrement vigilant dans les mois et années à venir ? 
Par rapport au fait qu’anciennement plusieurs personnes handicapées étaient en institution, beaucoup de chemin a été parcouru : on leur laisse davantage de chance de participer socialement dans leur communauté. Cependant, il nous reste comme société énormément à faire afin que cette participation soit pleine et entière. Ainsi il faut toujours rester vigilant quant à la place à leur donner, et ce, à toutes les étapes de leur vie. Pour les familles, il est très décourageant de devoir continuellement se battre pour avoir accès à des services rapides et de qualité. Surtout quand son enfant présente une trisomie 21. Dès la naissance, il aura besoin de stimulation. Ces parents doivent s’investir beaucoup et le feront tout au long de la vie de leur enfant. Ils vivront beaucoup d’inquiétude et dépenseront énormément d’énergie afin que leur enfant prenne sa place dans la société, que cela soit d’avoir accès à la garderie, à l’école, avoir un travail et des loisirs comme tout le monde. Ainsi, et surtout en cette période de pandémie, le répit devient essentiel, car les parents deviennent très tôt les aidants naturels de leur enfant.

À titre individuel, que vous a apporté le fait de vivre en compagnie des personnes ayant une déficience intellectuelle ?  
Je suis une personne davantage ouverte à la différence, à respecter le rythme de chacun, à être résiliente et surtout grâce à ces personnes, je profite de tous les petits bonheurs que la vie nous apporte. Les personnes ayant une déficience intellectuelle nous aident à vivre le moment présent et nous ramènent aux valeurs essentielles de la vie soit l’amour, l’affection, l’acceptation et l’empathie.