07 Decembre 2020

Emmanuelle Richard, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 
Je suis directrice générale de L’Entraide pour la déficience intellectuelle du Joliette Métropolitain depuis 2003. Dès l’âge de 15 ans, j’ai commencé à travailler auprès des personnes en situation de handicap et c’est à 18 ans que la déficience intellectuelle est vraiment entrée dans ma vie. Mes parents, après 4 enfants, avaient comme projet d’adopter un enfant ayant une trisomie. C’est devenu un projet de famille et mon frère est arrivé. Et quelques années plus tard, ils ont décidé d’offrir un foyer à une deuxième personne ayant une trisomie, ce qui a permis à ma sœur de se joindre à notre famille. Ainsi, de 4 enfants nous sommes passés à 6 et comme on dit chez nous : l’amour, ça ne se divise pas, ça se multiplie.

De quand date votre collaboration avec la Société québécoise de la déficience intellectuelle ? 
Depuis 17 ans, dès la première année de mon arrivée à l’Entraide DIJM, nous sommes devenus membres de l’AQIS à l’époque. Les colloques étaient des moments importants pour moi et j’ai pu développer un réseau de connaissance et de relations essentielles pour mon travail. Il est très agréable de côtoyer, encore aujourd’hui après toutes ces années, des personnes que j’ai connues à l’époque.

Pourquoi votre engagement auprès de la Société ?
C’est une chance pour nous d’avoir un organisme national pour défendre les droits et représenter les personnes vivant avec une déficience intellectuelle. M’impliquer auprès du conseil d’administration c’est mettre mon expérience à profit, mais c’est surtout mettre l’épaule à la roue pour la cause. Je crois en tout le potentiel des personnes, il faut aider la population à le comprendre.

Quels sont les grands sujets sur lesquels rester particulièrement vigilant dans les mois et années à venir ? 
Le bien-être des personnes. Que ce soit par une offre de services du réseau qui répond réellement aux besoins de personnes ou par les milieux de travail qui leur font une place à la hauteur de leur capacité. Il faut être très vigilant. Le dossier des activités socioprofessionnelles est important pour moi et j’attends impatiemment la sortie de la gamme de service du Ministère de la Santé et des Services sociaux pour être en mesure de bien soutenir les membres de mon association pour l’obtention des services qu’ils ont droits.

À titre individuel, que vous a apporté le fait de vivre en compagnie des personnes ayant une déficience intellectuelle ?  Simplement, que du bonheur !