Histoires de réussite

Une histoire de réussite, c’est quand une personne peut vivre sa vie à sa façon, avec fierté, autonomie, autodétermination et respect. C’est une histoire où elle est écoutée, où elle fait ses propres choix, et où ses droits sont reconnus et respectés. Elle peut participer pleinement à la société, que ce soit à l’école, au travail, dans son milieu de vie ou dans ses loisirs.

Ces histoires inspirantes nous rappellent qu’avec du soutien, de l’ouverture et de l’inclusion, chacune et chacun peut aller un peu plus loin.


Histoires de réussite en emploi

Pour la SQDI, une histoire de réussite en emploi, c’est une histoire où une personne ayant une déficience intellectuelle trouve un emploi régulier qui lui plaît, où elle est respectée, stimulée et valorisée.

C’est aussi une histoire où les forces et les talents de la personne sont reconnus. Elle est bien accompagnée, bien outillée et a les mêmes droits que les autres travailleurs et travailleuses. L’environnement de travail est inclusif et adapté à ses besoins.

Ces histoires inspirantes montrent que, quand on fait de la place aux personnes qui ont une déficience intellectuelle, tout le monde y gagne.

Prêts, disponibles et capables (PDC)

Au Canada, des milliers de personnes ayant une déficience intellectuelle ont la capacité et sont en âge de travailler.

Cette main-d’œuvre talentueuse peut aider à remédier aux pénuries de travailleurs tout en rendant les entreprises plus fortes, plus diversifiées et plus productives.

Le programme PDC accompagne les employeurs dans leurs démarches et soutient les employés dans leur adaptation en milieu de travail après les avoir mis en relation.

Nous travaillons ensemble pour créer un milieu de travail plus inclusif au pays.

« Si on a des gens qui [ont les mêmes façons de penser], quand on va commencer à chercher de la résolution de problèmes ils vont te proposer les mêmes solutions, et lorsqu’on a des gens qui sont différents, […] de la neurodiversité, tu vas avoir des propositions souvent intéressantes et qui va enrichir la résolution de problèmes. On a été vraiment chanceux avec Danny, […] il apporte des solutions vraiment chouettes. »

Marc Letarte, directeur d’usine de Labsurface

Projet pilote de régionalisation

Le projet pilote s’étendait du 1er juin 2023 au 31 mai 2025 dans différentes régions du Québec. Il visait à créer des emplois inclusifs pour les personnes autistes et celles qui ont une déficience intellectuelle. Par le biais du programme Prêts, disponibles et capables, le projet innovant multiplie l’accès et le maintien en emploi des personnes autistes et/ou ayant une déficience intellectuelle. Le projet sensibilise les employeurs à l’embauche inclusive et les aide à mieux accompagner les nouvelles personnes embauchées.  

L’objectif principal du projet est de démontrer le réel potentiel des personnes autistes ou vivant avec une déficience intellectuelle à occuper un emploi rémunéré, peu importe où elles résident. 

Le projet était chapeauté par la SQDI. 3 associations locales et membres de la SQDI sont associées au projet pilote : 

« Ce projet pilote permet de démontrer la plus-value de l’accompagnement en emploi pour les personnes autistes ou qui ont une déficience intellectuelle. Nous sommes ravis de compter sur la collaboration des associations membres de notre regroupement qui encouragent cette démarche visant à reconnaître leurs droits d’occuper un emploi et de leur offrir un statut égal aux autres travailleurs et travailleuses. »

Amélie Duranleau, directrice générale de la Société québécoise de la déficience intellectuelle

Histoires de réussite en habitation

Pour la SQDI, une histoire de réussite en habitation, c’est une histoire où une personne ayant une déficience intellectuelle vit dans un endroit sain où elle se sent bien, en sécurité et chez elle.

C’est un lieu où elle peut faire ses choix, avoir de l’intimité, participer à la vie de sa communauté et recevoir le soutien si elle en a besoin, au bon moment.

Ces histoires montrent qu’un milieu de vie adapté et inclusif permet à chacun et chacune de vivre pleinement, avec dignité et autonomie.

Marc LeBlanc et son père

Marc LeBlanc – L’Appart à moi

Marc, un homme de 35 ans ayant la trisomie 21, habite depuis 2018 dans un appartement à St-Hubert. Son logement se situe au sein du modèle d’habitation innovant « L’appart à moi ».  

Il s’agit d’un ensemble d’appartements pour des personnes ayant une déficience intellectuelle. Chaque personne bénéficie d’un appartement privé et d’un accès à des salles communes, ainsi que de la présence de personnes sur les lieux, en cas de besoin. 

Son domicile, lumineux et accueillant, est décoré de ses œuvres artistiques et dispose d’un espace de travail bien équipé ainsi que d’un balcon. Il faut dire que Marc a un très grand talent pour le dessin et la peinture, qu’il affectionne particulièrement.  

Marc travaille comme aide-concierge dans un cégep de la Rive-Sud. Il nettoie la cafétéria trois fois par semaine, un travail qu’il a commencé à l’automne dernier. 

Lucie Bellerose – L’Arche Lanaudière

Lucie, âgée de 62 ans, vit depuis 20 ans au foyer de L’Arche Lanaudière, qu’elle considère comme sa maison. Elle y est bien et désire y rester jusqu’à la fin de ses jours. Elle refuse catégoriquement l’idée de finir sa vie en CHSLD si elle devait quitter L’Arche. Elle partage ce foyer avec dix autres adultes ayant une déficience intellectuelle. 

Récemment, la stabilité de Lucie a été mise à risque, le foyer ayant été menacé de fermer ses portes. Heureusement, la situation de L’Arche Lanaudière s’est améliorée, et le foyer n’est plus menacé de fermeture. En effet, suite à une campagne de mobilisation, L’Arche a réussi à débloquer de nouvelles ententes de financement avec le gouvernement québécois. Le financement public pour ces foyers a été ajusté, permettant de continuer à offrir un hébergement et des repas à ses résidents. 

Lucie peut ainsi continuer à vivre sereinement dans un environnement qu’elle aime et où elle se sent en sécurité. 

Photo de Julie dans son logement
Photo de Julie dans son logement

Julie Brodeur – HLM privé

Julie vit de manière autonome dans le même HLM privé depuis 9 ans, grâce au Programme de supplément au loyer (PSL) qui couvre plus de la moitié de son loyer. Elle complète le reste avec des programmes d’assistance sociale, sans être sous tutelle. Au total, cela fait 12 ans qu’elle vit de façon autonome. 

Julie adore son indépendance : cuisiner à son rythme, regarder la télévision quand elle le souhaite, et ne pas être dirigée par les autres. Malgré ses douleurs chroniques sévères, qui l’empêchent de travailler, elle fréquente l’école des adultes depuis dix ans pour poursuivre ses études secondaires.  

Très fière de son autonomie, Julie a reçu plusieurs hommages pour ses accomplissements. Elle attribue sa grande autonomie à la stimulation continue de sa mère durant son enfance. 

Luc Chamberland – Appartement supervisé

Luc est un homme ayant une déficience intellectuelle qui habite Thetford Mines. Il travaille depuis un an et demi au Kaffé’yé le samedi.  

Le Kaffé’yé est un plateau de travail qui aide les membres à pouvoir éventuellement se trouver un travail. En semaine, il a un emploi dans une résidence pour personnes âgées où il s’occupe de tâches de maintenance et de ménage.  

En plus de ses emplois, Luc fait partie du conseil d’administration de l’Association Renaissance des Appalaches. 

Luc vit seul dans un appartement depuis environ cinq ans, où il apprécie particulièrement son autonomie. Il réside dans un logement « un petit peu supervisé » construit par la Fondation Renaissance, avec 16 appartements similaires. Des intervenants viennent l’aider pour les courses, les vérifications de ménage et du frigo, généralement le samedi, après l’avoir prévenu par téléphone.  

Luc est très fier de son autonomie et de son chez-soi.