26 Novembre 2019

Cette thèse de doctorat en psychopédagogie porte sur la participation des élèves ayant une déficience intellectuelle à leur processus de transition de l’école à la vie active (TÉVA). Elle a été réalisée  auprès de neuf élèves ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne, âgés de 18 à 20 ans, leurs parents et le personnel du milieu scolaire qu’ils fréquentent. Une méthodologie mixte qui comprend des entrevues avec les élèves, les parents et les intervenants scolaires, la passation d’instruments adaptés auprès des élèves (Échelle de résilience et Grille d’évaluation du réseau de soutien social) et l’analyse des plans d’intervention scolaires des élèves est privilégiée.
 
Quatre thèmes ont été situés :

  • Le point de vue des élèves sur leur trajectoire et leurs activités futures ;
  • Leur participation à la planification de la transition ;
  • Leur participation à des activités préparatoires à une vie active après la scolarisation ;
  • L’exercice de responsabilités.

Des aspects positifs sont ressortis. Les élèves ont nommé des projets pour leur vie après l’école, ils ont participé à leur rencontre de plan d’intervention, ils réalisent plusieurs activités pour développer des habiletés en vue de leur insertion socioprofessionnelle future, en particulier les stages de travail, et ils assument certaines responsabilités dans leur famille et dans le milieu scolaire.

Des aspects négatifs sont également décantés : les élèves ne semblent pas se représenter le processus de transition dans son ensemble et ils participent peu à la préparation de leur plan de transition et aux décisions les concernant. Des stratégies favorisant la participation des élèves à leur processus de transition sont à cet égard dégagées. Elles consistent :

  1. À soutenir le développement des habiletés de communication et d’interaction sociale des personnes ;
  2. À favoriser la participation de l’élève et de sa famille à la planification de la transition dans le milieu scolaire ;
  3. À faire vivre à l’élève des expériences à l’école et dans la collectivité ;
  4. À favoriser la collaboration entre l’école et la famille ainsi qu’avec d’autres acteurs et mettre en place des stratégies facilitant les apprentissages et la participation de l’élève.

La Société s’intéresse de près à la TÉVA. Aussi reçoit-elle avec attention les stratégies proposées. La Société se questionne par ailleurs sur la contrepartie attendue de la part des CISSS/CIUSS en général et du programme DITSA en particulier. Jusqu’où les services socioprofessionnels offerts aux jeunes adultes par les CISSS/CIUSS s’inscrivent-il en continuité et en cohérence des activités de préparation à la vie active mises en œuvre au sein des écoles? Par quels mécanismes s’assure-t-on de la qualité de ce passage? Ou encore, comment les CISSS/CIUSS veillent-ils à s’assurer que les organismes partenaires (service externe de main-d’œuvre, organismes communautaires, etc.) contribuent à une transition saine entre l’école et la vie active ?