François Champagne, André-Pierre Contandriopoulos, Geneviève Ste-Marie et, Élise Chartrand (2018). L’accessibilité aux services de santé et aux services sociaux au Québec : portrait de la situation. ESPUM et IRSPUM
20 Novembre 2018
À la question « L’accessibilité aux services en déficience intellectuelle (DI) et troubles du spectre de l’autisme (TSA) est-elle bonne ?», les auteurs répondent ceci :
«En termes d’accessibilité rapide aux services CLSC destinés à cette clientèle, les services CLSC pour la clientèle DITSA sont en général dispensés dans les délais souhaités par les CISSS-CIUSSS avec en moyenne 90% des demandes réalisées dans les délais» (p.40).
«Par contre, l’accessibilité aux services spécialisés destinés à cette clientèle est plus problématique au Québec, particulièrement pour les services destinés aux enfants de 5 ans ou moins. Les délais d’attente sont en moyenne de 207 jours et l’attente est de plus d’un an dans certains CISSS ou CIUSSS. Lorsque la priorité est élevée, c’est-à-dire pour des usagers avec des besoins importants, les services ne sont quand même pas assurés rapidement dans plusieurs territoires québécois.» (p.41).
«Au Québec, l’accès aux services DITSA varie d’une région à l’autre avec huit territoires de CISSS-CIUSSS qui ont une bonne ou très bonne accessibilité. La situation est plus problématique dans 13 CISSS-CIUSSS. L’accessibilité est particulièrement bonne dans la Mauricie-Centre-du-Québec, l’Estrie et en Gaspésie (p.42)
La Société tient à rappeler que, selon sa perspective, l’attente de diagnostics rapides et de services spécialisés a trop duré (ces dossiers sont récurrents, malgré l’adoption de politiques dédiées), et qu’il convient d’y pallier en toute urgence. On ne saurait à cet effet trop dénoncer ce qui est observé dans les régions de Montréal et de Laval, notamment.