“Mon rôle : dire au monde que les personnes ayant une déficience intellectuelle ne sont pas si différentes des autres!”

23 Novembre 2020

Julie Bourque, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ? 
Je vais avoir 27 ans, je vis seule en appartement depuis trois ans et demi. Avant, j’ai habité un an et demi dans un appartement supervisé. Vivre seule en appartement, ça me permet de faire mes affaires, d’être capable de m’organiser, de faire mes tâches et les journées sont bien occupées ! Sinon je travaille en garderie chaque jour, une demi-journée. En ce moment, à cause de la pandémie, je fais plus de ménage que je ne garde des enfants, mais ce travail c’est l’fun ! J’assiste les personnes qui travaillent dans la garderie, j’aide les enfants à s’habiller pour aller dehors, je vais m’amuser avec eux autres. C’est amusant d’être avec les enfants, c’est la meilleure place pour donner son énergie, c’est la vie ! J’ai été en adaptation scolaire primaire et secondaire et ensuite j’ai suivi un programme de préparation au marché du travail. Ce programme permet de lever la tête des cahiers et de faire des stages dans des milieux de travail pour nous intégrer et nous permettre devoir le milieu du travail. Sinon, quand je ne travaille pas, je fais de la zumba quatre fois par semaine.

De quand date votre collaboration avec la Société québécoise de la déficience intellectuelle ? 
C’est Lise Beaulieu, la présidente du CA qui m’a proposé de me joindre au conseil d’administration de la Société dans le but de représenter les jeunes ayant une déficience intellectuelle. Avant chaque rencontre, je lis les documents qu’on m’envoie pour me préparer.

En tant que membre du CA quels sont les grands sujets que tu souhaites mettre particulièrement de l’avant ? 

Le rôle que j’ai est important pour dire au monde que nous, les personnes ayant une déficience intellectuelle, on n’est pas si différentes des autres que ça, qu’on est tous comme tout le monde, qu’on a tous notre place dans le monde ! Je pense qu’il faut permettre aux personnes qui ont une déficience intellectuelle de travailler! Il faut leur offrir une place, les engager à rejoindre une équipe de travail. Nous autres, on est souriant, joyeux, on a aussi beaucoup d’énergie, et on est capable de se faire facilement des amis dans les équipes de travail ! On veut être comme tout le monde !