Avis conjoint sur le Plan d’action gouvernemental pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale
18 Septembre 2024
La Société québécoise de la déficience intellectuelle, la Fédération québécoise de l’autisme, la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec, l’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées et le Réseau communautaire en santé mentale ont soumis à la ministre Rouleau leur avis concernant le Plan d’action gouvernemental visant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (2024-2029).
Le Plan en bref
Le Plan d’action gouvernemental visant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale est un document clé pour l’action gouvernementale en matière de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Il s’agit en quelque sorte de la feuille de route du gouvernement et permet de mesurer les progrès faits en lien avec ces questions.
Le Plan est disponible en ligne. Il contient trois grands axes et des dizaines d’actions que le gouvernement veut mettre en place.
L’avis des groupes sur le Plan : quelques bonnes mesures, mais il faut faire plus
L’avis présente la position des organisations sur les grandes orientations et sur les actions inscrites au Plan. De façon générale, le Plan semble cibler des sphères d’intervention de l’État qui sont pertinentes et vise à améliorer les politiques publiques ainsi que le fonctionnement des services gouvernementaux. Par contre, il n’est pas clair si le Plan arrivera à atteindre ses objectifs en ne mettant en place aucune mesure de soutien au revenu et en utilisant des mesures administratives. La pauvreté et l’exclusion sociale ne sont pas des problèmes administratifs. Ce sont des problèmes structurels, systémiques, qui ont besoin de solutions tout aussi systémiques.
L’avis présente également les mesures les plus importantes pour les personnes en situation de handicap et pour les personnes ayant des « troubles » de santé mentale.
De façon générale, les organismes reconnaissent que les fonctionnaires du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale ont visé quelques sphères d’intervention pertinentes pour la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Cela dit, il semble clair que le gouvernement du Québec n’a pas donné au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale les moyens nécessaires pour réellement atteindre les objectifs visés. La viabilité et l’efficacité du Plan restent donc à démontrer.
Prochaines étapes en lien avec le Plan
Les organisations signataires restent mobilisées en lien avec l’amélioration du Plan. L’avis sera présenté à la ministre de la Solidarité sociale. Une rencontre avec le ministre des Finances va également être demandée. C’est important puisque le Plan est censé « évoluer » dans le temps. Il est donc possible qu’il soit amélioré.
Pour toute question sur l’avis, vous pouvez contacter Samuel Ragot, Analyste sénior aux politiques publiques et conseiller à la défense des droits, au [email protected].