30 Octobre 2020

La Société québécoise de la déficience intellectuelle salue l’adoption du projet de loi 56, « Loi visant à reconnaître et à soutenir les personnes proches aidantes et modifiant diverses dispositions
législatives ».

Ce projet de loi devrait permettre de mieux reconnaître et soutenir les personnes proches aidantes dans leur rôle et dans leur vie. Rappelons qu’en déficience intellectuelle, la proche aidance dure toute la vie pour les parents, et se transfère souvent à la fratrie par la suite. Il est donc fondamental que les personnes proches aidantes soient accompagnées, aient accès à des services de qualité pour les soutenir et que des mesures de soutien visant à lutter contre leur appauvrissement existent.

Les demandes de la Société en majorité entendues

Si la Société aurait apprécié voir un encadrement législatif du statut de la personne proche aidante ainsi que la garantie de certains droits sociaux, économiques (notamment l’accès au programme de Revenu de base), mais aussi au niveau de la santé et des services sociaux; la nouvelle loi représente malgré tout, sur le papier, une avancée significative pour les personnes proches aidantes et les familles.

Parmi les recommandations de la Société, une majorité a été entendue et incorporée à la nouvelle loi. La Société est satisfaite et tient à souligner l’ouverture du gouvernement et l’excellente collaboration des partis d’opposition dans le cheminement et l’étude de cette nouvelle loi. L’étude et l’adoption du PL56 prouve une nouvelle fois qu’un travail non partisan, visant à soutenir des populations ayant des besoins spécifiques, est possible et peut donner des résultats.

À cet effet, la Société a produit une analyse d’impact de ses représentations. À consulter !

Consulter l’analyse d’impact

Des services pour les personnes : un besoin essentiel

Lors de son audience à l’Assemblée nationale, la Société avait également rappelé que pour bien des familles le meilleur soutien que l’on puisse donner passe par la prestation de services de santé et de services sociaux de qualité, universels et en quantité suffisante pour les personnes présentant une déficience intellectuelle.

Quand les personnes sous soutenues, la place que prend la proche aidance pour les familles est nettement moins importante. Il est donc fondamental que les personnes présentant une déficience intellectuelle aient des services en premier lieu.

Il importe donc que le gouvernement cesse de recourir à des mesures d’attrition et au délestage des services publics en déficience intellectuelle. L’abandon de la déficience intellectuelle dans les 20 dernières années doit cesser et un réinvestissement dans les services et le soutien aux personnes, notamment après 21 ans, se fait attendre.

Suites au projet de loi

Une première politique nationale sur la proche aidance devrait être publiée dans les 6 prochains mois, puis un plan d’action dans les 6 mois suivant l’adoption de la politique. La Société suivra les déroulements en lien avec ces deux éléments.

Des comités de suivi de l’application de la loi et de la politique, puis du plan d’action, devraient également se réunir. La Société souhaite participer à ces instances.